

Alors que poursuites et condamnations se sont multipliées ces derniers mois en France et font craindre pour la liberté d’expression et de la presse, et alors que la nouvelle loi Avia vient renforcer cette crainte, un arrêt de la Cour d’Appel de Papeete du 1er août 2019, suivant les arguments du Cabinet d’Avocats Grattirola, vient de réaffirmer ce principe constitutionnel de liberté de s’exprimer même pour des “propos” choquants.
En effet, la Cour a relaxé M. Jean Robin des faits de: « provocation à la discrimination, la haine, la violence a l’égard d’un groupe de personnes à raison de l’appartenance à une religion déterminée » et a jugé que “Le prévenu exprime ainsi son point de vue, à savoir que l’immigration massive de musulmans pose problème et menace l’identité de la France, mais sans pour autant utiliser de termes particulièrement violents, ni inviter le public à combattre, haïr ou discriminer de potentiels envahisseurs… En la présente espèce, les propos poursuivis, portant sur une question d’intérêt public relative à l’immigration, n’ont pas dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression.”
M. Jean ROBIN avait en effet critiqué l’lslam sur YouTube, indiquant que cette religion était “pire que le nazisme”, et qu’il fallait que les musulmans “retournent dans les pays musulmans”. Pour ces quelques mots – qu’il pensait si fort – M. Jean Robin avait été condamné en mars 2019 par le Tribunal correctionnel de Papeete à six mois de prison avec sursis, et 620 000 FCP d’amende.
M. Jean Robin avait saisi la Cour d’appel pour défendre la liberté de penser et de s’exprimer librement, aussi bien comme journaliste-écrivain, que comme simple citoyen. Le cabinet de Maître Miguel Grattirola, qui a représenté M. Jean Robin, a demandé que soit diffusé un communiqué de presse pour que la vérité soit dite que Monsieur Jean Robin est innocent, et que son combat pour défendre la liberté d’expression a été consacré par la Justice.
A l’issue d’un délibéré d’un mois, M. Jean Robin a été définitivement relaxé et aucune charge ne pèse plus contre lui. La Cour d’appel de Papeete a estimé qu’il ne pouvait être reproché à M. Jean Robin de critiquer l’lslam en des termes même choquants, réaffirmant, dans son arrêt du 1er août 2019, le principe suivant: “la liberté d’expression doit permettre d’exprimer des opinions et des idées qui heurtent,
choquent ou inquiètent.. .. “